La meilleure des solutions, quand c’est possible, c’est de permettre à l’enfant d’expérimenter les conséquences normales de ses actions. C’est à dire, être responsable de ses actes : réparer la page du livre qu’il vient de briser, aider à reconstruire la tour de blocs qu’il a démolie… Pas besoin de se montrer désagréable ou moralisateur, il suffit de vérifier que l’enfant expérimente les conséquences logiques de ses actes.
Le processus de réparation
Voici une méthode en trois étapes qui permet à l’enfant de se reprendre de façon positive, tout en sauvegardant son estime personnelle. On lui envoie alors le message que faire une erreur c’est humain, que la corriger c’est être responsable et qu’essayer de ne plus la refaire c’est travailler à devenir une meilleure personne.
1. Reconnaître sa part de responsabilité :
Nous connaissons tous cette phrase : «JE NE L’AI PAS FAIT EXPRÈS!»
Oui, il y a bien des fois où on ne le fait pas exprès, mais nous sommes néanmoins la cause de l’accident ou responsable du résultat. Il est important d’apprendre à l’enfant que le dommage existe même :
s’il n’a pas fait exprès,
s’il n’avait pas l’intention de blesser,
s’il n’avait pas l’intention de briser,
s’il n’avait pas l’intention de déranger
s’il n’a pas voulu…
Qu’il l’ait fait exprès ou pas, c’est lui qui a renversé le verre, qui a brisé le jouet, qui a réveillé le bébé.
2. Se réconcilier:
Cette étape permet de rétablir la relation entre les deux parties. L’enfant peut alors utiliser des mots comme : Je suis désolé(e), Je te demande pardon, Je suis allé(e) trop loin, Veux-tu m’excuser ? Je n’ai pas voulu… Je regrette…
Parfois l’enfant refuse de dire ces mots. Soyez indulgent, car il peut vraiment regretter ce qu’il a fait, mais il a de la difficulté à admettre qu’il ait pu faire ou dire quelque chose qui puisse blesser. Passez alors à l’étape suivante. Il aura alors certainement plus de facilité à trouver des solutions pour réparer.
3. Trouver des solutions pour réparer:
Les enfants comprennent bien le concept de restitution (faire quelque chose de bien pour réparer un tort). La réparation est une conséquence directement liée au geste commis et consiste à trouver des solutions pour réparer. Vous pourrez alors les amener à réfléchir: comment réparer mon erreur? comment mieux agir la prochaine fois?
Chez les tout-petits, vous pourrez proposer: de flatter l’enfant blessé, de lui apporter son doudou, de lui donner une débarbouillette, de tenir la débarbouillette sur le bobo, de ramasser ce qu’on a fait tomber, d’essuyer un dégât…
Chez les plus vieux: de ramasser son dégât, de ranger ce qui traîne, de s’excuser auprès d’un ami après l’avoir bousculé, de faire un câlin à sa petite sœur après un manque de gentillesse… de réparer ce qu’on a brisé quand c’est possible, d’aider à replacer les objets qu’on a fait tomber…
La meilleure des solutions, quand c’est possible, c’est de permettre à l’enfant d’expérimenter les conséquences normales de ses actions.